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PAVILLON FANTÔME
J’ai initié ce travail photographique en janvier 2024 alors que je me trouvais à l’hôpital Lariboisière à Paris. J’avais en effet appris quelques temps avant avoir perdu 80 % d’audition au niveau de l’oreille gauche à la suite d’un probable virus et d’une surréaction de mon système immunitaire. Je reviendrai par la suite pendant 5 mois à l’hôpital pour me faire soigner. Je naviguerai ainsi entre perte d’espoir et bonne nouvelles mais surtout comprendrai que ma relation à mon environnement et mon interaction avec les autres ne seront plus jamais comme avant. Ainsi ce travail photographique délibérément fragile et introspectif a été appréhendé a posteriori comme un journal intime visuel de ma perception désormais singulière de mes interactions avec le monde extérieur, ainsi que de mon ressenti intérieur. De façon plus pragmatique, ce travail se nourrit des différentes étapes de cette histoire: de la perte d’audition jusqu’à mon nouveau quotidien fait désormais de gênes, de dissonances et d’une sensibilité au bruit liés à cette perte. Le titre pavillon fantôme fait évidemment référence au pavillon de l’oreille mais aussi au pavillon IV de l’hôpital Lariboisière, pavillon où je me suis fait soigner. Pour le terme fantôme, je pense que c’est clair.
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